Cueillir l’aubépine, les bons gestes
C’est souvent lors du mois de mai que l’air commence à embaumer de multiples parfums, rythmé par les floraisons qui s’intensifient de plus en plus ! L’aubépine, Crataegus monogyna, est l’une des fleurs que les herboristes affectionnent beaucoup, notamment pour ses multiples propriétés soutenant le système cardiovasculaire.
C’est une cueillette souvent longue, qui nous invite à la présence… Répéter le geste, inlassablement, pour prélever cette précieuse médecine pour nos corps et pour nos cœurs !
Les bons gestes de cueillettes
Cueillez vos fleurs d’aubépine par temps sec et ensoleillé, quand les boutons floraux sont encore un peu fermés, avec quelques fleurs ouvertes. Si les pétales des fleurs tombent au sol au moment où vous la récoltez, c’est qu’elle est déjà un peu passée. Concernant les cenelles, elles se cueillent à l’automne, dès qu’elles sont bien rouges et bien fermes.
Lors de la cueillette, vous aurez certainement remarqué la présence de bois à la base du bouquet ? Ceci se produit lorsque la cueillette s’effectue sur des branches qui ne poussent plus et n’étant plus que dans un processus de fructification.
Il est par contre plus facile de prélever des feuilles et des fleurs sur des rameaux jeunes, poussant rapidement pour former la structure de l’arbre. Les fleurs y sont très abondantes, mais présentent moins de bois, avec des “tiges” plus allongées.

Pour aider l’arbuste à créer plus de rameaux, on peut effectuer une taille*. Il produira ainsi de nouvelles branches vigoureuses, qui donneront à nouveau de nombreuses fleurs. Celles-ci seront à la fois plus facile à récolter pour nous, tout en permettant à l’arbre de stimuler sa croissance.
*On parle ici d’une taille raisonnée, avec des coupes nettes qui permettent à l’arbre de cicatriser correctement. Inutile de tailler trop sévèrement, ou d’arracher les branches, ce qui aurait pour effet de fragiliser l’arbre et de favoriser des maladies.
L’aubépine est en général un arbuste très abondant, pionner des friches. Néanmoins, sa floraison, et plus tard sa fructification reste fragile si les conditions météos ne sont pas favorables. Un coup de froid, trop de pluies, ou encore une cueillette abusive donneront moins de fleurs, et par conséquent moins de fruits à l’automne, donc moins de nourriture pour la faune sauvage.
En tant que cueilleur, nous avons la responsabilité de préserver la ressource en adoptant les bons gestes !


Risques de confusion
L’aubépine est souvent confondue avec le prunellier, Prunus spinosa, aux fleurs également petites et blanches, et présentant également de nombreuses épines. Le prunelier est d’ailleurs appelé « épine noire », tandis que l’aubépine est appelée « épine blanche ».
Comment les reconnaître, surtout lorsque souvent les deux peuvent être présents côte à côte ?
C’est assez simple. Sur l’aubépine pousse d’abord les feuilles avant d’offrir ses fleurs d’un blanc immaculé. Le prunellier quant à lui offre d’abord ses fleurs au tout début du printemps, quand les journées sont encore fraîches, et ses feuilles arriveront bien plus tard dans la saison.
Les cenelles de l’aubépine, que l’on appelle à tord « fruits » sont rouges, à la texture farineuse, parfois légèrement sucré. Tandis que les prunelles sont noires et très astringente en début de fructification.
Fleurs de prunellier, au début de printemps, sans la présence des feuilles.
Feuilles d’aubépine, présentent sur les rameaux bien avant les fleurs.


Pour en savoir plus sur l’aubépine et ses usages, retrouvez mon article complet via ce lien ! Vous y trouverez des recettes, des préparations de remèdes, et des informations sur les propriétés des fleurs et des cenelles.