Herboristerie Sensible & Poétique®

Tendresse végétale ✧ Poésie sensorielle ✧ Amour sauvage

Intimité avec le Plantain

Une nomade, simple et sauvage pour ceux et celles qui ont du mal à prendre leur place…

Une plante que l’on rencontre partout, mais dont on parle peu, outre pour ses propriétés vulnéraires pour la peau, et son action émolliente et antihistaminique sur la sphère respiratoire. Elle recèle encore bien des trésors médicinaux, mais elle m’est apparut autrement aujourd’hui…

C’est une plante que l’on retrouve absolument partout, sur tout type de sols divers et variés. On la dit «ubiquiste». Voilà un beau message d’adaptation et de flexibilité ! Elle ne se plaint pas, elle s’adapte, en restant fidèle à elle-même.

Elle n’a donc pas peur de prendre sa place partout ou elle va, en s’élançant dignement vers le ciel, sans en imposer trop non plus. Elle reste simple, présente, sans être trop discrète, car on la remarque malgré tout, tant elle abonde.

D’ailleurs, cela pourrait être une autre de ses qualités : l’abondance. Chaque fleur contient au moins 4 graines, et un seul plant peut contenir près de 3000 graines !

Par ailleurs, proportionnellement à leur taille, ces graines contiennent plus d’huile que n’importe quelle autre plante ! Quelle prospérité, pour une plante que l’on regarde à peine…

Elle semble d’ailleurs bien peu se soucier de l’attention qu’on lui porte ou non, elle prend simplement sa juste place, tranquillement, sans chercher à séduire par une inflorescence colorée et voluptueuse, ni par une forme imposante…

Néanmoins, c’est une nomade. Ses racines sont peu profondes, si bien que la plante se déracine parfois spontanément. Pour cela, elle ne donnera qu’une floraison, et offrira autant de graines qu’elle peut ! Elle vit les choses intensément, elle va droit au but : une seule tige vers le ciel, pour ne former que quelques fleurs qui produiront des centaines de graines, et ne se pose pas tant de questions. C’est une nomade, elle s’adapte…

D’ailleurs, jadis, les anciens, les nomades, les pèlerins, mettaient quelques feuilles dans leurs chaussures pour se prémunir des ampoules, anflures, etc….

Ainsi, elle pourrait convenir aux personnes qui ont dû mal à prendre leur place, ou qui en prenne trop, qui auront tendance à passer par la séduction, par le besoin de plaire, par les attraits physiques de toutes sortes pour susciter un intérêt encore trop axé sur l’apparence, qui auront tendance à se cacher derrière des masques, ou qui ne se montrent que sur un certain angle et pas un autre.

Pour ceux qui recherchent trop l’approbation d’autrui pour exister, n’osant être ce qu’ils sont, qui n’osent pas exprimer réellement ce qu’ils pensent…

 

Ou encore ceux qui se préoccupent dans cesse du regard des autres… Ceux qui ont tendance à s’enfuir par peur de déranger.

Ceux qui se plaignent sans arrêt des conditions extérieures comme cause les empêchant de s’épanouir et d’avancer, qui ont du mal à s’adapter à la situation telle qu’elle se manifeste dans l’instant.

Pour ceux qui sont sans cesse dans une sensation de manque, qui n’arrive pas à trouver l’abondance et la prospérité. Pour ceux qui ont du mal à aller droit au but.

En ces temps de crise et de folies, le plantain pourrait nous aider à retrouver la flexibilité, la résilience, et la capacité de nous adapter et de trouver notre place dans chaque situation pour rebondir et continuer à prospérer dans la simplicité, une juste attitude qui semble de plus en plus essence-ciel…

 

Jessica

Herboriste & Poétesse

www.jardinalchimique.com

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