Calendula sauvage ~ Calendula arvensis

24 mars 2025 | Publié parJardin Alchimique

Le calendula des champs, ou calendula sauvage, ( Calendula arvensis) est une petite plante de la même espèce que notre Calendula officinalis, mais tout simplement plus petite ! Les feuilles et les fleurs de l’un et l’autre se ressemblent, si ce n’est que le diamètre des fleurs de notre calendula sauvage ne dépassera pas 2- 3 cm. Cependant, on lui reconnaîtra la même texture résineuse à la cueillette, qui colle entre les doigts. Les propriétés de l’un et l’autre sont similaires, ainsi on peut les utiliser de façon interchangeable.

J’ai personnellement une petite préférence pour le calendula arvensis, tout simplement parce que j’affectionne de le récolter à l’état sauvage, brut d’intervention et d’intention humaine, même si notre souci des jardins se ressème tout seul sans soin particulier et se comporte finalement assez bien comme une plante sauvage qui ne demande rien à personne…

Notre calendula sauvage peut néanmoins se répandre sur de très vastes étendues, et c’est un vrai régale de le voir colorer le paysage de sa jolie teinte chaude et flamboyante.

Ce serait beaucoup trop long de vous décrire comment bien extraire les phytoconstituants du calendula en fonction des propriétés souhaitées. Pour résumer, selon ce que j’ai pu étudier pour chaque phytoconstituant, la réalisation d’une crème est une excellente préparation pour un usage externe, avec un macérat huileux de calendula (éventuellement réalisé par intermédiaire alcoolique), ainsi qu’une alcoolature (ou une teintutre) à intégrer dans la formule à hauteur de 5 à 10% maximum. La présence d’alcool à ce faible dosage dans une crème n’est pas dérangeant pour les femmes enceintes, néanmoins vous pouvez également réaliser une crème sans ajout d’alcoolature/teinture, ou réaliser tout simplement un baume à base d’huile et de cire d’abeille, qui conviendra également très bien pour les enfants.

L’alcoolature/teinture est intéressante pour un usage interne selon l’application désirée, à combiner éventuellement avec une infusion si l’on veut également profiter des mucilages (par exemple pour la muqueuse digestive).

 

✧ Réaliser une teinture ou alcoolature ✧

 

La teinture se réalise à partir de plantes fraîches avec un alcool très élevé (90°). L’alcoolature se réalise à partir de plantes sèches. On utilise en général un alcool autour de 45° pour un extrait de plantes sèches, mais ici, comme nous cherchons à extraire également les résines, il nous faudra un alcool au moins à 70°, même si la plante est sèche. Si vous n’avez pas d’alcool aussi élevé, vous pouvez toujours utiliser un alcool à 45° sur une plante sèche, vous obtiendrez quand même déjà certain résultat.

NB : Ne pas confondre le procédé d’une teinture ou d’une alcoolature avec le macérat huileux par intermédiaire alcoolique ! Dans ce cas il vous faudra d’office un alcool à 96° et utiliser une plante sèche, je vous renvoie vers ma précédente publication ou je vous explique le procédé en détail, vous y retrouverez également toutes les informations déjà partagées à plusieurs reprises concernant les macérats huileux.

 

✧ Réaliser une crème ✧

Faites chauffer au bain-marie 3gr de cire d’abeille avec 35 gr d’huile de calendula, et 2g gr de cire émulsifiante (type olivem). Lorsque les cires ont bien fondues, ajoutez 3 à 4 gr de votre teinture ou alcoolature de calendula, et mélangez bien jusqu’à obtenir un mélange bien homogène, puis transvasez dans de petits pots.
Votre crème se conserve plusieurs mois sans problème.

 

✧ Réaliser un onguent sans alcool ✧

Si vous ne souhaitez pas intégrer d’alcoolature ou de teinture, vous pouvez simplement réaliser un onguent en faisant fondre 5 gr de cire d’abeille avec 45 gr d’huile de calendula. Lorsque la cire a bien fondue, transvasez simplement dans de petits pots. Votre onguent se conservera également durant plusieurs mois.

 

En vous souhaitant une belle rencontre avec le calendula arvensis !

 

Références bibliographiques :

✧ Pharmacognosie, phytochimie des plantes médicinales – Jean Bruneton
✧ Les alcoolatures – Christian Escriva
✧ Dictionnaire des plantes médicinales et vénéneuses de France – Paul-Victor Fournier

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